La Ville de Bourg-en-Bresse donne le coup d’envoi du réaménagement de l’allée de Challes autour de la rivière Reyssouze : remodelage du lit de la rivière, création d’un cheminement piéton, piste cyclable... un projet d’envergure au cœur de Bourg-en-Bresse, à deux pas du centre-ville, qui va modifier la physionomie du site et remettre l’eau et la nature au cœur de l’espace public.

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L’allée de Challes, nouvelle colonne vertébrale verte et bleue en cœur de ville

L’allée de Challes est animée par la Reyssouze, constituée de deux bras de rivière, entre l’avenue du Champ-de-Foire et le boulevard Joliot-Curie.

Afin d’améliorer le fonctionnement hydraulique et la qualité de l’eau de la rivière Reyssouze, des travaux de renaturation de la rivière vont débuter. La Ville de Bourg-en-Bresse coordonne ce projet d’ampleur pour ses partenaires le Syndicat du Bassin Versant de la Reyssouze et Grand Bourg Agglomération. Ces travaux favoriseront également la biodiversité et contribueront à lutter contre les îlots
de chaleur.

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L’eau et la végétation sont des alliés précieux pour réguler la température en ville et aider la société à s’adapter aux changements climatiques actuels et à venir. Consciente de ces enjeux, la Ville, qui a déjà mis le cap sur la préservation de l’environnement depuis de nombreuses années avec son projet « Nature en ville », engage sur l’allée de Challes une transformation du secteur avec la création de berges paysagères auxquelles s’ajouteront un réaménagement de l’espace avec des cheminements piétons et cyclistes. Une ouverture sur la nature en plein cœur de ville pour les habitants !

Une rivière valorisée et des espaces publics verts et aérés

La renaturation de la rivière, un impact écologique fort

La renaturation des cours d'eau consiste à leur redonner un aspect proche de leur état naturel d'origine afin de retrouver une faune et une flore diversifiées remplissant des fonctions écologiques essentielles et une eau de meilleure qualité.

La rivière Reyssouze, présente depuis quelques années des problématiques hydrauliques et hydrologiques (eutrophisation, réchauffement, diminution de la biodiversité, etc.) qui ont abouti à une volonté d’agir, de la part de la Ville, du Syndicat du Bassin Versant de la Reyssouze, spécialiste des cours d’eau et de leur bonne santé, et de Grand Bourg Agglomération.

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La reconfiguration des deux bras de la rivière en un seul chenal permettra ainsi d’améliorer le débit de l’eau grâce à la nouvelle forme de son lit et à la restructuration des berges. Elle assurera ainsi un meilleur fonctionnement de la rivière et par conséquent une amélioration de la biodiversité.

Le chantier se déroulera en deux étapes et tiendra compte de la présence des 70 espèces animales existantes sur le site (oiseaux, poissons, reptiles, chiroptères...) de façon à les impacter le moins possible. Des pêches de sauvegarde seront réalisées pour déplacer les poissons avant la vidange des chenaux.

  • Modification du cours de la rivière avec la création d’un seul lit et de méandres, à la morphologie plus naturelle et plus large.
  • Remodelage des berges avec le développement de plusieurs niveaux de végétations. Environ 150 arbres seront plantés auxquels s’ajouteront de multiples arbustes et autres végétaux : chêne des marais, aulne, érable champêtre... Des massifs seront installés aux pieds des arbres.
Des cheminements piétons et cyclistes
  • Création d’une promenade piétonne bordée d’un alignement d’arbres (côté berge du nouveau lit – versant Maison de la Culture et de la Citoyenneté) qui permettra aux Burgiens de relier le centre-ville au secteur du carrefour de l’Europe en toute sérénité. Des bancs agrémenteront le parcours pour des pauses fraîcheur.
  • Aménagement d’une piste cyclable bi-directionnelle (côté Maison de la Culture et de la Citoyenneté).
  • Installation d’une passerelle centrale reliant le Champ-de-Foire à proximité des jeux de boules, à l’autre berge côté impasse Chanut.
  • Sur la partie de l’allée qui restera circulée, jusqu’au parking de la Mutualité Sociale Agricole (MSA) et l’accès au Champ de Foire, les sens de circulation actuels seront maintenus en double sens.

 

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Coût total de l’opération

3,9 M€ TTC
Dépenses Ville 2,4 M€ TTC – Le reste de l’opération est financé par le Syndicat du Bassin Versant Reyssouze, subventions Fond Vert, Agence de l’eau, CD01...

Calendrier prévisionnel des travaux

  • Fin août 2023 / début septembre : La renaturation de la rivière nécessite l’abattage d’environ 80 arbres. Aucun de ces sujets n’est en bon état de santé (faible vigueur, blessures importantes, risques de chutes) et la majorité d’entre eux sont en fin de vie. Ils seront remplacés et d’autres arbres seront ajoutés. Soit environ 150 arbres au total. La pêche de sauvegarde des poissons sera réalisée.
  • De mi-septembre à début décembre : travaux préparatoires (mise à sec du chenal de gauche, renvoi
  • de l’eau vers le canal de droite, pose d’un busage, libération des emprises).
  • De décembre à fin mars / début avril 2024 : travaux des concessionnaires (dévoiement des réseaux).
  • Avril à fin décembre 2024 : l’eau est ramenée dans l’ancien chenal de gauche par le busage, pour
  • libérer le chenal de droite et le reconfigurer.

Un peu d’histoire...

Avec ses 75 km, la Reyssouze est la plus longue rivière du département de l’Ain. Jusqu’au XVe siècle, la
Reyssouze erre dans la plaine de Bresse qu’elle inonde à la moindre crue. Pour satisfaire les besoins
économiques des hommes, elle perd son caractère sauvage.
À Bourg, afin d’irriguer les champs et de produire de l’énergie pour alimenter les moulins, les moines détournent la rivière de son lit originaire en creusant le canal dit des « Moulins ». Bientôt, les méfaits de ce détournement et de l’urbanisation croissante de la ville se révèlent : les inondations se multiplient.

Dès la fin des années 1840, des études sont menées par le bien nommé Alphonse Digue, ingénieur en chef des Ponts et Chaussées. Pour protéger la ville des crues, l’idée de créer un lac d’écrêtage en aval de Bourg ou un canal de contournement se fait jour. Les guerres mondiales successives noient ces projets. Il faut attendre novembre 1951 pour que le Conseil municipal approuve le creusement d’un canal de dérivation. Jusqu’à sa mise en service en 1955, la Reyssouze connaît des crues fréquentes et violentes. Grâce au canal, la rivière devient inoffensive et la zone inondable qui interdisait toute expansion de la ville est supprimée.

En flânant le long des berges de la rivière, l’importance de cette trame bleue pour la flore et la faune burgiennes saute aux yeux. Aigrettes, poules d’eau, canards, hérons côtoient écureuils, petits rongeurs, grenouilles... Au total, 70 espèces animales sont recensées, ainsi que de multiples essences arboricoles (saules pleureurs, charmes, bouleaux, peupliers...) et une flore typique des milieux humides (iris des marais, nénuphars jaunes...).